Mar. 2017
4488, de l’Amour, un album délicat, fleuri, exotique, mais aussi plus bouillant et assumé, plus dégourdi et dense que Le poids des confettis, l’album, encore une fois embelli par Philippe B, en est la suite logique. On y parle de maisons, de celle qu’on a, de celles qu’on cherche et de celles qui n’existent plus, mais aussi des gens qui y habitent. On y parle d’éloignement, de voyages trop longs, d’amitiés, d’amour idéaliste et d’amour déçu. Ce n’est pas plus mature, mais c’est plus honnête. Ce n’est pas plus sérieux, mais c’est plus lucide. Et c’est comme un petit refuge où c’est tout doux d’habiter, et ça se prendra aussi en take-out aux quatre coins de la province dans de belles salles de spectacles dès l’automne 2015.
Première partie : Elliot Maginot
Parce que les accidents se transforment parfois en feux d’artifice, c’est sans vraiment s’en rendre compte, presque malgré lui, que celui qui se nommera bientôt Elliot Maginot saisit sur une petite enregistreuse ses premiers fragments de chansons. Il avait certes déjà massacré quelques classiques skate-punk de ses années adolescentes au sein d’éphémères groupes de sous-sol mais n’avait pas encore envisagé la guitare comme instrument de réenchantement du monde. De cette révélation surgit un folk sensible, une rencontre surprenante entre une musique mature et une voix cristalline, comme une invitation au voyage intérieur, un écho lointain baigné dans la mélancolie.
Où
Théâtre Banque Nationale
534, rue Jacques-Cartier Est. C.P. 518, Chicoutimi, (Québec), G7H 1Z6