Chicoutimi /

EXPOSITION « DEPOSITO TEMPORAL » PAR SÉBASTIEN VAN MALLEGHEM

02
Nov. 2016

Mexico City, 22 millions d’habitants : 450 morts par jour. Crimes, accidents, cancers, maladies respiratoires induites par la pollution, causes qualifiées de «naturelles». Dans les quartiers mal famés de Colonia Doctores, à quelques blocs de l’Hôpital Général de Mexico City, fleuristes funéraires et marchands de cercueils se mêlent aux «dealers» et aux concessions de voitures d’occasion. Pour un salaire hebdomadaire d’environ 50 euros par semaine, à un rythme de quelques quarante minutes par corps, les embaumeurs préparent les cadavres pour leur dernier voyage. Certaines familles, encadrées de villageois et de musiciens, accompagnent le cercueil à pas d’homme et marquent une halte devant chaque lieu de culte. D’autres, plus démunies, embarquent dans des bus gouvernementaux qui les amèneront jusqu’au cimetière. Les fossoyeurs creusent alors la sépulture avant de tendre la main dans l‘espoir d’une aumône qui paiera leur service. Le nombre de tombes est incalculable, révélant l’incapacité de l’administration à suivre la cadence.

Sébastien Van Malleghem

Diplômé en 2009 de l’École Supérieure des Arts “Le 75”, Sébastien Van Malleghem élabore un triptyque consacré au système judiciaire. Police (2008-2011) et Prisons (2011-2014) constituent les deux premiers volets. Lauréat 2015 du Prix Lucas Dolega et du Bozar Monography Award, il s’inscrit dans la lignée des photojournalistes attachés à la liberté d’expression, à l’implication sur le terrain et à la prise de position assumée. Son livre «PRISONS» figure parmi les meilleurs ouvrages photographiques choisis par TIME en 2015.

La Pulperie de Chicoutimi / Musée régional
300, rue Dubuc, Chicoutimi, (Québec), G7J 4M1